lundi 28 décembre 2009

Chapitre II.4, troisième tableau

Vadim poussa sur ses mains pour se relever. Ses bras tremblaient de ce simple effort qui n’aurait pas dû en être un. La traction sur ses côtes lorsqu’il parvint à se remettre sur ses pieds lui arracha un grognement de douleur, de même que son soupir de dépit, provoqué par la chute d’un gros morceau de sa mauvaise armure qui se détacha de son flan pour tomber sur le sol spongieux. Le constat avait tout d’alarmant : au moins trois côtes brisées, et les perforations laissées par les crocs qui avaient manqué de peu lui arracher la moitié de la cage thoracique. Sans Nachi, il aurait été depuis longtemps mis en pièce par le Lémure. Etrangement il ne s’en souciait aucunement. Auprès du Loup d’Airain, il avait découvert ce qu’il n’avait jamais ressenti lorsqu’il partageait le sort des autres Chevaliers Noirs : l’instinct de la meute. Mourir ou survivre n’avait pas d’importance tant qu’au moins un membre de la meute pouvait poursuivre sa route.

Le Loup Noir ressembla ses forces pour invoquer une nouvelle fois son cosmos. Se concentrer encore, toujours plus, plus vite, ou plus fort, peu importait. Le Warg Affamé était un adversaire monstrueux. Jusque là, ses interventions l’avaient à peine gêné. C’était tout juste assez pour permettre à Nachi de rester dans la course. Le Chevalier d’Athéna était lui aussi dépassé. Il parvenait à faire jeu égal en rapidité, mais le Lémure était beaucoup plus puissant, et il paraissait infatigable. Les deux hommes peinaient à entretenir l’indécision de l’affrontement, et l’essoufflement ainsi que les blessures accumulées menaçaient, plus dangereusement à chaque seconde écoulée, que l’un deux reçût le coup fatal qui scellerait aussi immanquablement le sort de l’autre. Ils ne pouvaient espérer l’emporter ainsi. A moins que Vadim ne forçât le Lémure à se soucier davantage de lui.

L’instinct de la meute, la conscience commune de ce qu’éprouve chaque individu qui la compose… Nachi était encore sur la trajectoire lorsque Vadim, invoqua son arcane, sa soif de sang, sa sauvagerie débridée, cette pulsion implacable qu’il avait découvert pour la première fois quelques semaines plus tôt seulement pour venger la mort de Chadeck en égorgeant l’Ours Noir. Le Thirst’s Black Jaws déferla, porté par une énergie qui n’avait vraiment rien d’anodin…

Ça n’allait pas marcher. Parce que ça ne pouvait pas marcher. Nachi le savait pertinemment. Se servir du recul occasionné par les frappes terribles du Lémure pour se laisser tomber sur le dos, le regarder passer par-dessus lui, s’offrir une ouverture vers son ventre… C’était parfaitement faisable, mais sans espoir. Le Warg Affamé ne se protègerait pas, aucune chance. Il lui meurtrirait peut-être l’abdomen, mais dans le même temps le Lémure lui arracherait la tête. Sans même avoir été blessé sérieusement. Sauf si le Loup d’Airain lui assénait un coup autrement plus puissant que ceux qu’il lui avait destinés jusque là, s’il prenait un instant pour l’invoquer, un instant durant lequel sa gorge serait mise en charpie. Un mouvement sans espoir. Qu’il entama malgré tout, peut-être parce d’espoir il n’en avait de toute façon pas entrevu une étincelle depuis le début du combat. Peut-être parce qu’il venait de perdre brutalement la perception du cosmos de Calacirya, suivant de peu l’extinction de celui d’Ayanima, et qu’à défaut de la peine que lui interdisait l’adrénaline il ne lui restait qu’à tomber dans la folie aveugle. Ou encore parce que l’instinct de la meute lui avait soufflé quelque chose qui court-circuita sa conscience pour faire vibrer directement ses fibres nerveuses.

Le masque carnassier de la mort noire aux babines sanglantes à quelques centimètres de son visage. L’explosion d’énergie derrière lui, et le flux intense de cosmos qui fusa juste au-dessus de son crâne alors qu’il tombait en arrière. Le picotement dans ses poings et la dilatation de ses pupilles alors qu’il puisait dans sa force intérieure plus rapidement qu’il ne l’avait jamais fait. Et la frénésie du Ginger Moon’s Call.

Tous les instincts ne sont pas bons à suivre. Celui qui incita le Warg Affamé, qui se jetait sur le Loup d’Airain à terre, à lever la tête vers la sensation de menace imminente qui fondait sur lui, cet instinct là était véritablement de mauvais conseil. Car se redressant ainsi, au lieu du sommet du casque de son Alcarinquë, ce fut son visage, son cou, et le haut de son torse qu’il offrit au déferlement de Vadim. Et comme le Lémure était percuté en pleine face par la décharge d’énergie, les mains de Nachi devinrent floues en atteignant une vitesse que son propre œil était incapable de suivre, assénant une pléthore de coups d’une violence inouïe au corps à bout portant de leur adversaire. Le Warg Affamé vola au travers des arbres dans un déluge de bois mort.

Ce n’était pas fini pour autant, cela le Loup Noir et le Loup d’Airain ne le savaient que trop bien. Ils avaient flairé depuis longtemps la volonté farouche qui animait le Lémure. Une volonté qui égalait la leur. Celui-là ne se battait pas pour protéger un être cher, ni un idéal, pas mêmes sa propre existence. Il ne voulait rien prouver, pas plus qu’il n’avait quelque chose à gagner. Et cependant, quelque chose l’habitait qui dépassait la simple envie de tuer. Quelque chose qui le poussait déjà à se relever et à se ruer sur les Loups avant même qu’il ne se fût écrasé au sol.

Vadim bouillonnait. Il avait senti l’énergie de son coup se mêler un instant à l’aura de Nachi lorsqu’elle était passée au travers. Et il avait senti l’Appel de la Lune Rousse. Son sang s’était accéléré dans chacune de ses veines. Ses sens s’étaient affinés, et il percevait l’odeur de la bête blessée. Tout comme il sentait la tension avide de Nachi. Côte à côte, les deux hommes se ramassèrent sur eux-mêmes, leurs mains rasant l’herbe, dans une même attitude animale. Semblables dans leurs silhouettes autant que dans le cosmos qui pulsait autour de chacun d’eux. Rien ne vivait dans la Toungouska hormis ceux qui s’affrontaient, mais aux abords du territoire, des dizaines de museaux s’élevèrent pour lancer un hurlement à la nuit slave. « Fangs of Pack’s Union ! » crièrent le Loup d’Airain et le Loup Noir en s’élançant ensemble. Une attaque non concertée, non travaillée, le simple élan de deux combattants dans une parfaite unisson. Babines retroussées, tous crocs dehors. Des loups de cosmos assaillirent le Warg Affamé, le percutèrent, le traversèrent de part en part, devançant le terme de sa chute, le projetant toujours plus loin au milieu d’éclaboussures d’un sang noirâtre.

Nachi et Vadim étaient à bout de souffle. Cassés en deux, leurs mains étreignant leurs genoux, ils tentaient de retrouver leur rythme respiratoire, en regardant la large trouée dans la forêt au bout de laquelle devait se trouver le corps inerte du Lémure. « Alors c’est ça… articula péniblement le Loup Noir. C’est ça… être Chevalier… d’Athéna ? Ensemble… mêmes souffrances… mêmes espoirs… ?

- Idéalement, répondit Nachi avec à peine moins de difficultés. Ça arrive. Parfois. » Le Loup d’Airain, malgré l’épuisement, était étrangement serein. Cette communion qu’il venait de partager avec le Loup Noir, il ne l’avait éprouvée qu’une seule fois avant ce jour, lorsqu’il avait protégé Seika de Thanatos avec ses frères. Les choses étaient légèrement différentes aujourd’hui. Cette communion, il en était indubitablement l’initiateur. C’était lui qui avait tiré Vadim à son niveau. Il avait grandi. Pour la première fois peut-être, il ressentait une certaine fierté qu’il savait légitime. Il méritait son rang. Et il avait confiance. Leur adversaire était terrifiant, sa puissance largement supérieure à la sienne, telle un Chevalier d’Or pour un Chevalier de Bronze. Mais en dépit de cela, il en viendrait à bout. Ils le vaincraient, c’était une certitude, et son cosmos, allégé des doutes qui l’avaient si longtemps restreint, son cosmos s’élevait de lui-même, libéré du carcan d’un esprit trop faible. Il se redressa de toute sa hauteur et fit un pas en avant. « Peux-tu faire quelque chose pour moi, mon ami ? »

Vadim ne répondit pas. Il avait les yeux fixés sur le dos de son partenaire, droit comme une colonne d’airain, et sur le halo qui pulsait sur un rythme lent autour de lui, violacé, laissant s’épanouir par intermittence un nimbe doré.

« Tu vas initier un mouvement jusque là inusité pour les défenseurs du Sanctuaire. Le retour en arrière. Les cosmos d’Ayanima et de Calacirya sont presque éteints. Presque. La Chevelure de Bérénice a été formée par Andromède, elle ne franchira pas comme ça les portes de Perséphone. Et les hurlements des loups portent jusqu’aux sentiers de morts. Alors va les rejoindre, et ramène-les. Changez-moi l’Huorn en un tas de bûches et je ferai une pelisse du Warg. »

Vadim hocha la tête, il n’y avait rien à répondre. Contrairement à lui, Nachi était moins loup que chevalier à présent. Et un chevalier pouvait réussir à tuer la bête que deux animaux avaient à peine réussi à contenir. Le Loup Noir n’avait plus rien à faire là, le chef de meute avait distancé ses congénères. Il fit volte-face, et se précipita entre les mâchoires béantes qui se refermèrent sur lui avant qu’il ait seulement eu conscience de leur présence. « Bloody Shadow’s Fangs ! » Vadim entendit à peine le rugissement alors qu’il tombait dans le néant… « Vadim !!! » Il perçut à peine le cri de Nachi alors qu’au fond des ténèbres un océan de sang accueillait sa chute. Puis plus rien.

Le Lémure fit rouler du pied le corps de sa victime, révélant sa cage thoracique béant sur des organes perforés de part en part. De toutes les têtes vaguement lupines qui parsemaient la noirceur de son Alcarinquë irradiait un regard écarlate. Tout comme dans la profonde noirceur de son aura éclataient ça et là des bulles sanglantes. « Vous m’avez blessé, rauqua-t-il à l’intention de Nachi que l’horreur de son impuissance avait pétrifié sur place. La Vieille Nuit s’est penchée sur moi, elle est venue me rappeler ce qui m’attendait… » Le Warg Affamé s’ébroua, et des goûtes de sa peur atteignirent le Loup d’Airain, qui ne put se défendre de reculer tant était affreuse la perspective qu’il pût exister quelque chose capable d’inspirer un tel sentiment au Lémure. La bête reniflait, chacune de ses inspirations était plus profonde que la précédente, à chaque fois l’ombre de son aura s’enflait plus largement, et à chaque fois les cloques cramoisies éclataient plus nombreuses.

Inexplicablement, un sourire naquit sur les lèvres du Loup d’Airain. Ses pieds glissèrent sur la mousse, il écarta lentement les jambes, leva les bras, se campant dans une position combative qui pouvait aussi bien se refermer en une défense hermétique qu’être annonciatrice d’une attaque fulgurante. « Tu as un gros problème, sale clébard galeux, dit-il calmement. Je ne crains plus de ne pas être à la hauteur. Je n’ai plus peur de perdre. Tu as eu tort de t’en prendre à Vadim, il ne méritait pas de finir de la sorte. Alors je vais t’éliminer. Froidement. Parce qu’un être nuisible de ton espèce ne mérite même pas ma colère.

- M’éliminer ? gronda le Warg Affamé. Et comment espères-tu tuer un mort ? Je suis un Lémure ! Un gardien de la Vieille Nuit ! Et je vais lui offrir ta dépouille ! Carcharoth’s Insanity !!!

- Les hurlements des loups portent jusqu’aux sentiers des morts, répéta Nachi avec une conviction sans appel. Golden Eyed Wolf’s Howling. »

Deux crues d’énergies se levèrent l’une contre l’autre. La première avait l’apparence d’une bête monstrueuse d’un autre âge, au pelage de néant et au regard flamboyant d’une folie écarlate, la seconde d’un loup indigo aux yeux d’or dont le hurlement déchira l’air vers les crocs noirs qui se précipitaient sur lui. L’Alcarinquë du Warg Affamé fut lacérée de toute part par la morsure du vent sauvage qui la taillada impitoyablement jusqu’à la chair morte du Lémure. Mais la férocité qui s’était levée ne semblait pas pouvoir être arrêtée. En dépit de la puissance atteinte par Nachi, les mâchoires de la bête enfoncèrent le hurlement du Loup d’Airain pour déchiqueter sa poitrine.

Ce fut l’odeur qui ramena à la conscience le Chevalier d’Athéna. Une odeur de mort. Une puanteur infecte qui parvint à lui soulever l’estomac en dépit de la douleur intolérable qui lui vrillait la poitrine. Il ne vit d’abord que l’herbe calcinée par l’affrontement. Puis la flaque noire et poisseuse qui grossissait en coulant vers ses narines. Le sang du Lémure. Celui-ci se tenait juste au-dessus de lui, comme un nécrophage au-dessus d’une charogne. Plus sombre que le ciel nocturne sur lequel il se découpait. De sa protection saccagée coulait intarissable le fluide nauséabond qui alimentait son semblant de vie. Le Warg Affamé n’aurait pas dû pouvoir se tenir debout. Il l’était pourtant, dégageant la même férocité qu’aux premiers instants de leur rencontre. Comme s’il ne pouvait connaître que deux seuls états, animé ou inerte, comme si la force qui l’habitait ne pouvait être amoindrie par le déclin de son corps.

C’était loin d’être le cas pour Nachi. Ses limites, ils les avaient dépassées, mais il en avait atteint de nouvelles. Et celles-là se révélaient infranchissables. Un nouvel échec, plus intolérable que tous ceux qu’il avait déjà subi. Car cette fois ce n’était pas sa volonté qui lui faisait défaut. Il voulait se lever malgré sa douleur, il voulait combattre malgré sa faiblesse. Mais son corps, lui, ne voulait simplement pas répondre. Une légende se désagrégeait et le confrontait impitoyablement à son impuissance : si la volonté permettait d’accomplir des miracles, il fallait de la force pour s’en servir de levier et soulever des montagnes. La volonté seule était inutile, et de force, Nachi n’en avait plus aucune.

Il se retrouva debout pourtant, le Lémure l’avait saisi, broyant le col de son armure en le forçant à se redresser sur ses pieds. Le Warg Affamé le huma, de si près que le Loup d’Airain put sentir les lèvres exsangues frôler son cou. « Je voulais offrir ta tête à la Vieille Nuit, gargouilla la bête alors qu’un flot noirâtre s’échappait de sa bouche. Mais à présent il y a pire pour toi. Tu entends ? Le silence… ta défaite… »

En fait de silence, Nachi avait la tête pleines des cris de douleur de ses os brisés, ses chairs déchirées, qu’il faisait tout pour ne pas écouter. Mais les mots du Lémure l’écartèrent de ces plaintes muettes, le forçant à reprendre conscience de son environnement depuis longtemps étréci aux limites de son corps. Le Lémure disait vrai : le silence régnait autour d’eux. Les percussions, les litanies impies qu’ils avaient poursuivies dans la Toungouska jusqu’à se qu’ils fussent intercepté par l’Huorn Aigri avaient disparu.

« Oui, c’est fini, sanctionna implacable le Warg Affamé en voyant la compréhension passer dans les yeux du protecteur d’Athéna. Ta défaite était déjà consommée avant l’issue de ce combat. Le rituel est terminé, Ithaqua est libre désormais. Tu vas rester ainsi, debout, incapable de faire un geste, et tu seras le premier à être englouti par l’avidité du Wendigo… »


Un rire retentit comme un jappement entre les arbres. Nachi l’aperçut par-dessus l’épaule du Lémure qui avait fait volte-face, ravivant les rivières de sang noir qui coulaient partout où les crocs d’airain avaient transpercé son Alcarinquë : un loup bleu aux yeux d’or, assis négligemment, une jambe ballante, sur le tronc d’un arbre mort à demi couché.

« Tu veux parler de la danse de ces déchets en fourrure ? railla l’intrus d’un voix rauque, animale. Tu n’aurais pas dû leur faire confiance… Indignes d’êtres hommes, encore moins d’être bêtes… ils méritaient tout juste la peine que je me suis donnée à les égorger. Ce silence, c’est juste celui de la terre qui se repait de leur sang.

- Tu as brisé le rituel ? » gronda le Lémure alors que sur son poitrail s’écartaient les mâchoires de la gueule la plus monstrueuse ornant son armure, celle d’une créature mi fauve mi canine, démesurée de férocité. Son aura s’épancha brutalement, noire comme son sang, saturée de bouillonnements écarlates pareils à son regard démoniaque.

« Ce n’est plus ton souci, grinça le loup bleu. Wolf’s Cruelty Fangs ! »

Nachi ouvrit désespérément la bouche mais aucun son n’arriva jusqu’à sa gorge. Il aurait fallu le prévenir cet allié inespéré sur l’identité duquel il n’avait même pas la force de s’interroger… Le prévenir que l’horreur cosmique du Warg Affamé ne pouvait être vaincue de front, le prévenir qu’une armure d’or n’aurait pas protégé de ces crocs là, le prévenir que l’instinct du Lémure au corps à corps… Mais en même temps qu’il ressentait toute la détresse de son impuissance, le Loup d’Airain fut saisi par un grand froid qui l’envahit par chacune de ses blessures. Son esprit s’éclaircit, se réveilla l’instinct de la meute, rattrapant ce qui avait été trop rapide pour ses sens engourdis… le saphir bleu, les yeux et les crocs d’or, ces piétinements si agiles, si véloces qu’il était presque impossible de croire à un homme seul, et cet obstination impitoyable, ce harcèlement incessant, la pluie de coups qui suivit le premier arcane trop franc pour avoir été autre chose qu’une diversion, et l’aura immaculée, cinglante, qui bien qu’au plus fort de la frénésie parvenait à préparer un nouveau jaillissement… « Nothern Wolf Pack’s Bite ! »

Il n’aurait pu dire combien de temps s’était écoulé lorsqu’il revint à lui. Il ne vit d’abord que le ciel nocturne, et les étoiles dont toute malignité avait déserté le scintillement. Quelque chose d’incroyablement doux tomba sur sa joue, et fondit, sensation éphémère, immédiatement éclipsée par les élancements de son corps meurtri. Dans un effort terrible, il tira sur sa nuque pour basculer sa tête en arrière. Il le revit alors, silhouette bleue dans la nuit, crinière argentée, regard rouge débarrassé de sa visière… « Lève-toi ! le tança sèchement le Guerrier Divin. Si les dragons se relèvent tant qu’il y a quelqu’un à sauver il n’est pas question qu’un loup reste à terre ! »

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